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13.05.2017 - Athlete

Portrait (2/3) : Matteo Eydallin

SAINT-JEAN DE MOIRANS, Fr. – Deuxième partie de notre rencontre avec Matteo Eydallin, dans laquelle nous souhaitions en apprendre plus quant à ses méthodes et sa philosophie d'entraînement - hors norme, comme le personnage - et sa rencontre couronnée de succès avec Dynastar.

Redécouvrez la première partie ici.

DEUXIÈME PARTIE :

Feeling, acide lactique & Factory Team

Dynastar: Peux-tu nous résumer en quelques mots ta méthode d’entrainement?

Matteo EydallinJe fonctionne beaucoup à la sensation. Il m’est arrivé d’utiliser une montre ou une application GPS, mais finalement je préfère m’entrainer sans car ça peut être piégeux. Tu peux devenir prisonnier des statistiques et ne plus être à l’écoute de ton corps. Même si j’ai un plan d’entrainement auquel j’essaye de me tenir un maximum, le feeling est primordial. 

D: Peux-tu développer ce concept d’entrainement « assez libre » et basé sur les sensations ?

M.E.Et bien, par exemple, des fois en regardant tes statistiques comme ta fréquence cardiaque, tu te dis : « Je suis en forme. Dimanche, je vais tout faire péter ! ». Et au final, tu exploses totalement pendant la course. Alors que parfois, c’est totalement l’inverse. Tu es tout flagada le jeudi et pourtant 2 jours après, tu casses tout ! Il y a aussi les conditions qui jouent beaucoup. Si sur une portion que tu grimpes d’habitude en 25 minutes, tu montes cette fois-ci en 30 minutes, ça peut être dû à la neige qui colle plus, pas forcément à ton état de forme. 

D: A quoi ressemble une semaine typique d’entrainement de Matteo Eydallin ?

M.E.Tu veux avoir la recette du succès, c’est ça ? (rires). C’est assez simple en fait. Si tu as couru le dimanche, le lundi et le mardi, c’est plutôt tranquille. Des sorties d’une ou deux heures, en fonction de ta motivation et de tes sensations. Le mercredi, tu travailles le volume avec une séance un peu plus longue, entre 3 et 4 heures. Le jeudi, c’est plus de la qualité, ce que l’on appelle les « intenses ». L’idée, c’est de produire un effort plus court mais plus violent pour stimuler les muscles et le cardio. En gros, je fais du fractionné en alternant quelques minutes à bloc et les phases de récupération. Le vendredi généralement, je voyage pour aller jusqu’au lieu de la compétition, donc j’en profite pour me reposer. Le samedi, tu reconnais le tracé et le dimanche tu cours ! 

D: Incorpores-tu d’autres sports que le ski alpinisme dans ton entrainement quotidien ?

M.E.Non, pas trop. Je sais que certains couplent le ski alpi avec de la course à pied et du Home Trainer (vélo d’appartement) pour gagner en puissance, mais moi, je ne suis pas adepte de l’entrainement croisé qui consiste à mélanger les disciplines. De temps en temps, je vais grimper avec des potes l’après-midi. En falaise quand le temps le permet ou en salle pour faire du bloc et boire quelques bières. Mine de rien, l’escalade te fait travailler l’agilité, la souplesse, la force… et ça permet aussi de s’aérer l’esprit. 

D: Si ta méthode d’entrainement semble rodée depuis plusieurs années, tu as intégré le Factory Team Dynastar seulement l’année dernière. Peux-tu nous raconter ta rencontre avec la marque ?

M.E.C’est d’abord Fred (Eudier, responsable technique / course ski alpinisme chez Dynastar) qui m’a proposé l’année dernière d’essayer les nouveaux skis Pierra Menta. Dès la première sortie, je me suis senti à l’aise, surtout en descente. Je skiais vraiment bien avec. En fait, ces skis sont un super compromis. Même quand j’arrive cramé à la montée, je sais que je vais pouvoir prendre du plaisir sur la descente. J’ai l’impression d’avoir des skis alpins aux pieds, je peux tailler de vraies courbes. Et en course, ça fait une vraie différence. 

D: Quels sont les 3 mots qui décriraient le mieux ce ski Pierra Menta ?

M.E.Le premier, ce serait la légèreté, car ce sont réellement les skis les moins lourds que j’ai eu jusqu’à présent. Ensuite, je dirais le « peps ». Le cambre très travaillé fait qu’ils sont plus rigides et donc très performants en montée, surtout sur neige dure. Enfin, l’exigence. Il est peut-être moins accessible au skieur lambda que ceux que j’utilisais précédemment car tu sens que le curseur a été placé très haut en termes de performance, qu’il n’y a pas de compromis sur la technicité du truc. 

D: Le principe du Factory Team est de se servir du retour expert de ses champions pour améliorer les produits Dynastar. Pour conclure, où se situe la marge de progression du Pierra Menta ?

M.E.: (De nouveau, un temps de réflexion. Car le produit n’a aucune faille ou par peur de froisser ?) Comme je le disais, c’est un ski très rigide et donc exigeant. Donc des fois, en neige tendre notamment, quand tu as les jambes foutues et que tu dois juste ramener tes fesses à l’arrivée, tu aimerais bien qu’ils soient un peu plus souples. Mais encore une fois, c’est une histoire d’équilibre : s’il est plus tolérant, il sera moins performant.

 
La deuxième partie sera publiée le mardi 16 mai.